Découverte sylvestre


Au détour du chemin, ils sont là, élégants
Leurs ramures enchevêtrées luttant contre le vent,
Leurs branches basses décharnées implorent le ciel ;
Celles du haut, pleines de vie, comme du miel,
Rassurent le passant devant tant d'énergie.
Roche et végétal, dans un élan meurtri,
Expriment le désespoir d'une terre infertile,
Qui ne peut s'accomplir dans un sursaut utile.
Isolés ou groupés, merveilleux conifères,
Que l'artiste admire dans ce maquis austère,
En hiver comme en été, partir tôt le matin
Dans le secret espoir de rencontrer le pin.

(Robert Lloret, Mondragon, mai 1995)