La tête, miroir de la vie

Réceptacle unique du pouvoir pensant,
Centre de commandes du pouvoir agissant,
La source de vie jaillit en notre cerveau,
Véritable kaléïdoscope de signaux,
Siège principal des sens, honneur à l'encéphale,
Parmi les locutions diverses, faisons escale.


A creuser sa tête, le chercheur
Y trouve matière à réflexion,
Si, reposée, naît la lueur
D'où sortira la solution.

Face au bénêt tout ahuri,
Se la payer, sans bourse délier,
Même si, en bute aux railleries,
Le Turcs, vraiment, sont les premiers.

L'évadé sans qu'il s'y forçat,
Tête mise à prix, hors cachot,
Sans en mesurer les dégâts,
La donne à couper, c'est idiot !

Bébé la conservera grosse,
En grand prétentieux de salon,
Plus insolite, le fou endosse
Celle d'un autre sans raison.

Curieux, se démonter le cou,
Saisir l'idée cachée derrière,
Sans surprise pour le filou,
A l'intérieur trotte sa dernière.

Au pédant, sans nulle retenue,
La sienne réclame des claques,
A la voir, bonne et reconnue,
Face à elle, quiconque craque.

Le distrait, tête dans les nuages,
Orgueil babylonien, on note,
L'étourdi accède à l'étage,
Accompagné de la linotte.

A sortir du texte, la tête haute,
Sans engager de tête à tête,
Condamnez cette attitude sotte,
Si oui, en opinant du chef !

Robert Lloret, Mondragon, mai 1998)